Hebdo du lundi 27 juin 2011

Geralt de Riv remit son épée d'acier au fourreau. Décidément, les notes de Baltimore, célèbre forge-rune de Vergen, cité des nains, intéressaient du monde. Il jeta un œil sur les trois cadavres qui avaient été ses adversaires : l'ancien apprenti de Baltimore, devenu forge-rune à la disparition de son maître, et ses apprentis à lui. Il avait eu raison de se méfier d'eux, bien que la chose aurait difficilement pu le surprendre. Quoi de plus classique qu'un apprenti qui tue son maître pour prendre sa place ? Mais le maître nain avait caché ses secrets, voire peut-être des preuves de la culpabilité de son apprenti.

Ce dernier aurait effectivement eu beaucoup de mal à trouver les notes du maître, tellement le vieux nain s'était évertué à les cacher. Geralt récapitula : il lui avait fallu démolir un mur de l'ancien atelier de Baltimore avec le signe d'Aard pour trouver la clef et le poème cryptique du maître. Poème qui lui avait permis de trouver un coffre caché dans la nature, de le déverrouiller avec la clef, pour trouver une clef runique permettant d'ouvrir une retraite secrète bien dissimulée, que Geralt avait trouvée peu auparavant. Mais ces futés de nains l'avaient suivi, et il ne s'était pas laissé acheter...

Bon, et maintenant que tous les obstacles étaient levés, où étaient donc ces notes qu'il en ait le cœur net ? C'est vrai quoi, il avait d'autres quêtes à accomplir... Geralt trouva vite un coffre tout indiqué pour contenir des choses précieuses, coffre qui s'ouvrit sans mal. A l'intérieur, il trouva divers papiers : les deux nouveaux jeux du Grog de la semaine passée, Asgard et Dés de Sang, plus des fiches pour Paranoïa, Sombre, AD&D - Ravenloft, D&D4, et B.I.A.. Geralt haussa les sourcils, interloqué. Il ne s'attendait vraiment pas à ça ! Cela dit, il ne perdait pas au change, oh non !

Devant son ordinateur, le joueur resta un moment immobile, la mâchoire pendante et l'œil vitreux. Qu'est-ce que ces foutues fiches du Grog venaient faire dans sa partie de The Witcher 2 ? Puis, après un moment d'intense réflexion, il se dit qu'il avait peut-être récupéré par erreur un exemplaire du jeu destiné à un membre de la passerelle du Grog. Et si le quart de ce qu'on racontait était vrai... Un craquement dans la pièce d'à côté le fit sursauter. Il hésita, partagé entre le désir d'imprimer les fiches et la peur de découvrir ce qui l'attendait à quelques mètres de là...

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