Sur un navire, la règle impose au capitaine de tenir un journal de bord. Le Grog ne fait pas exception et, au cours de ses maintes années d'existence, pas une semaine n'a débuté sans qu'une entrée soit ajoutée au journal. Pas par le capitaine, il n'y en a pas à bord du Grog, mais par l'un des administrateurs, de quart à ce moment là. Tranches de vie d'un site web...
Hebdo du lundi 4 octobreNarmegil et ses amis touchaient enfin au but. Qu'est-ce qui poussait les Tarmas, la plus puissante famille d'Arthedain après celle du roi, à vouloir faire un coup d'état ? La réponse était évidente, bien sûr : Angmar. Les Tarmas voulaient des actions énergiques pour éliminer les forces du roi-sorcier, et le roi s'y opposait, sachant qu'il n'en avait pas les moyens. Et derrière les Tarmas, il y avait en fait le roi-sorcier lui-même, qui voulait déclencher une guerre civile entre les puissants d'Arthedain. Il ne lui resterait ensuite qu'à ramasser les morceaux, trop facile... Mais comment Angmar faisait-il pour que les Tarmas prennent autant de risques et perdent autant leur bon sens ? Il avait fallu bien de la patience et des perceptions fines, très fines. Tandis que la moitié de l'équipe endurait un dîner avec le seigneur Tarma, sa morgue et sa suffisance, l'autre moitié de l'équipe, les "serviteurs", laissaient traîner leurs oreilles et usaient de leur voix mielleuse pour faire se délier les langues. Tout convergeait : le comportement anormal des Tarmas s'expliquait facilement, quand on constatait la même chose chez un serviteur particulier, qui cherchait à noyer son chagrin. Et à le noyer dans quoi ? Dans le vin. Un vin d'exception, excellent, unique, réservé aux maîtres - ou au cuistot qui se sert sans le dire à personne. Avec un très léger arrière-goût de myrtille, signe d'une drogue qui affaiblit le raisonnement. L'alcool est mauvais pour la réflexion, c'est connu, mais à ce point... Bon, la cause était entendue, restait à trouver le remède. Affaiblis par cette drogue, les Tarmas ne pouvaient que réfuter la chose, de toute manière ils ne croyaient personne d'autre qu'eux. Autrement dit, il fallait un antidote. Narmegil réfléchit un peu. Oui, même lui qui n'était pas herboriste voyait bien la chose. Un mélange d'herbes tirées des fiches du Grog de la semaine passée. Sur un fond de nouvelle gamme, Yuuyake Koyake, un zeste de Pathfinder, un peu de SLA Industries, du D&D4, une once de Night Wizard !, un soupçon de Wild Talents, un peu de Te Deum Pour un Massacre, et de l'Exterminateur : le Jugement pour finir. Imparable. Mais quand même, quel prix ! L'avenir du royaume en dépendait, certes, mais était-ce bien raisonnable ? Il faudrait peut-être voir s'il n'y avait pas un autre moyen... (874 jeux, 9073 ouvrages, 12352 critiques, 398 jeux amateurs, 880 éditeurs, 1685 bios, 2806 utilisateurs) |