Hebdo du lundi 22 août 2011

Semaine 33 sur le Grog. La passerelle semble à moitié désertée, comme la majeure partie du vaisseau. Malgré les passages de quelques sous-offs et les échos de notre Presidente ou d'autres admins, tout est trop calme. Et je ne parle pas des matelots, pour la bonne raison que je ne les entends même plus. Serait-ce le passage de Kobal qui leur a fait si peur ? D'un autre côté, on a poursuivi le ménage d'été, histoire de nettoyer un peu les restes de matelots dont on n'a plus entendu parler depuis un moment - c'est fou le nombre de bouts d'os qu'on peut trouver sous les bancs de rame...

Les admins et sous-offs étant partis en mission à droite à gauche, je dois donc rester car il faut assurer la permanence. Puisque la passerelle trop vide me déprime, je décide de la remplir à ma manière. Je l'ouvre à des impies du JdR, des joueurs de jeux de cartes, de plateau ou des jongleurs ! Le mess se transforme en tripot, entre des parties de belote coinchée, de tarot, de Colons de Catane, de bilboquet, de Wyatt Earp, et bien d'autres, et je ne parle pas de la présence féminine en plus. Le vaisseau grince sous les cris non rôlistiques, mais peut-être que ça fera revenir l'équipage plus rapidement...

Bien entendu, les membres de la passerelle décident à se moment-là de m'envoyer du travail pour que je ne m'ennuie pas trop ! Entre la cuisine pour une demi-douzaine de personnes, une partie d'Advanced Civilization à 7 et le maniement d'un bilboquet dans chaque main en aveugle, je dois traiter cela. C'est ainsi que notre soute s'est enrichie d'une nouvelle gamme, Living Legends, bien fournie et légèrement parfumée à la ratatouille. Plus quelques fiches de AD&D - Greyhawk, L'Appel de Cthulhu, D&D4 - Les Royaumes Oubliés et Mousquetaires de l'Ombre au milieu des miettes de six cakes raisin-rhum maison.

Malgré tout cela, j'ai encore gagné la partie de Civilization, comme toutes les fois depuis quinze ou vingt ans. Pourtant c'était mal parti, avec en début de jeu une méchante combinaison de guerre civile et de révolte des esclaves qui a fait sombrer les deux tiers de mes villes, passées à d'autres ou réduites par manque d'approvisionnement. Mais quand on a l'habitude de gérer le Grog, ces revers de fortune ne sont que des peccadilles : on apprend vite, sur le vaisseau, à attendre le bon moment pour agir et à tirer les ficelles par derrière, l'air de rien...

(921 jeux, 9567 ouvrages, 14 systèmes, 12846 critiques, 415 jeux amateurs, 908 éditeurs, 1772 bios, 3250 utilisateurs)