Hebdo du lundi 11 juillet 2011

Des flèches pleuvaient dans le camp, certaines enflammées, mettant le feu aux tentes et à leur matériel. Les deux cents orcs courraient à l'assaut du camp militaire et sa palissade ridicule, appuyés par une centaine d'hommes d'Ardagor et surtout, un troll de guerre d'environ quatre mètres de haut. Dans le camp, les trente nains étaient prêts, de même que les quatre-vingt assassins - dont plus de la moitié venaient d'être soignés de leur empoisonnement par Sîralassë. Quant aux mercenaires, une moitié était encore malade, et l'audre moitié aurait voulu trouver un trou de souris où se cacher.

Pendant ce temps, Vif et Narmegil avançaient rapidement dans la forêt en direction de leur objectif : Barad Esher. Ils avaient confiance, leurs amis et alliés tiendraient le temps qu'il fallait, et les orcs étaient trop occupés à attaquer leur camp pour se soucier de leur tour. Ils arrivèrent en catimini au pied de cette dernière sans être inquiétés. Pour Vif et sa forme féline magique, grimper au sommet de la tour ne fut qu'un jeu d'enfant. La lionne enchantée qu'elle était, descandante des chats de Tevildo, ne fit qu'une bouchée des sentinelles. Les occupants de la tour étaient avertis, mais trop tard maintenant.

Les orcs n'étaient pas de taille à résister au noble Dúnadan et à la lionne magique. Seul le sorcier aurait peut-être pu les affecter, mais ses sorts se brisèrent sur leur propre magie et surtout sur leur volonté d'acier. Après l'avoir tué, ainsi que ses serviteurs qui n'avaient eu le temps de fuir, une fouille rapide leur permit de trouver ce qu'ils étaient venu chercher, les trésors du Grog de la semaine passée : une nouvelle gamme, 10.000, et diverses fiches pour Hârn, L'Appel de Cthulhu (un paquet), Traveller, Crimes, Wasteland, AD&D et Space 1889. Pas trop mal.

L'ouïe incroyablement fine de Vif lui permit d'entendre des clameurs au niveau de leur camp attaqué. Les orcs criaient de peur ou de douleur tandis que les cris des hommes et des nains ne laissaient aucun doute : ils avaient dû réussir à abattre le troll, et ses serviteurs, privés de chef, étaient en déroute. Leurs amis et alliés avaient donc gagné la bataille. Ils seraient bientôt là pour prendre la tour qu'ils pourraient investir sans combattre. Mais pas question de leur parler des fiches : l'or, la gloire et la tour étaient bien assez pour eux. Inutile de donner de la confiture aux cochons.

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