Sur un navire, la règle impose au capitaine de tenir un journal de bord. Le Grog ne fait pas exception et, au cours de ses maintes années d'existence, pas une semaine n'a débuté sans qu'une entrée soit ajoutée au journal. Pas par le capitaine, il n'y en a pas à bord du Grog, mais par l'un des administrateurs, de quart à ce moment là. Tranches de vie d'un site web...
Hebdo du lundi 7 juillet 2014Marcello se cachait. Il avait vu l'inimaginable se réaliser sous ses yeux, et il tremblait pour sa vie. Même les quelques alliés qu'il lui restait ne pouvaient être de toute confiance. Ceux qui le menaçaient étaient si puissants qu'il ne devait compter sur personne. Et que le ciel prenne pitié de lui si sa cachette était découverte... Comment aurait-il pu imaginer qu'en vendant quelques-uns de ses camarades ténébroso aux autorités religieuses, il pouvait se mettre en un tel danger ? Il avait suffit que cette maudite inquisitrice surgisse lors de leur dernière rencontre, menaçant les deux prêtresses qui étaient ses contacts de dénoncer les arrangements secrets qu'elles avaient avec lui, un ténébroso, un anathème pour ces fanatiques. Elle voulait tout révéler, et lancer une grande purge qui aurait rapidement mis la ville à feu et à sang. Une nouvelle guerre civile était même dans l'ordre des possibles. Il avait fallu la faire taire, et le meurtre improvisé n'avait pu être déguisé en accident. Désormais les forces de l'inquisition recherchaient le meurtrier dans toute la cité. Et pas seulement elles : toutes les autorités recherchaient le coupable, ou un coupable en tout cas, qui puisse satisfaire la soif de vengeance de l'ordre, avant qu'il ne lance une grande purge. Mais en même temps, il essayait de voir plus loin : ces deux influentes prêtresses craignaient fort qu'il ne les implique. Il pouvait obtenir d'elles les moyens matériels nécessaires pour acheter des complicités et fuir à l'étranger. Bien entendu, certains pouvaient voir cela comme du chantage, mais qu'importe, du moment qu'il pouvait sortir de tout ceci vivant, libre et surtout riche. Alors il avait fait parvenir ses exigences. Rien moins que quelques précieux grimoires anciens, qu'il savait pouvoir revendre en toute discrétion à des collectionneurs. Un ouvrage ésotérique, Trinités, deux ouvrages militaires de poliorcétique, les deux volumes du Dernier Bastion, et, enfin, le mythique Dungeons & Dragons 5, l'ouvrage recherché depuis si longtemps par les passionnés. Avec cela à monnayer, il aurait de quoi couler des jours heureux dans un pays lointain. Pourvu que ces maudites prêtresses se dépêchent de céder à ses exigences ! (1071 jeux, 10944 ouvrages, 23 systèmes, 14554 critiques, 460 jeux amateurs, 995 éditeurs, 2002 bios, 4201 utilisateurs) |