Sur un navire, la règle impose au capitaine de tenir un journal de bord. Le Grog ne fait pas exception et, au cours de ses maintes années d'existence, pas une semaine n'a débuté sans qu'une entrée soit ajoutée au journal. Pas par le capitaine, il n'y en a pas à bord du Grog, mais par l'un des administrateurs, de quart à ce moment là. Tranches de vie d'un site web...
Hebdo du 30 août 2021Mais qu'est-ce qui m'a pris de lâcher ma brosse à dents ? Je revois encore le Kamarad Président venir me voir, l'air un peu gêné de me demander si je pouvais arrêter un petit moment de briquer le pont. Déjà parce que paraît-il on va finir par voir à travers le sol, mais surtout parce qu'il devait s'absenter un peu et qu'il fallait quelqu'un pour remplir le journal de bord. Et moi qui réponds, la bouche en coeur, "Да, товарищ президент !"... Bon, et me voilà parti pour rencontrer officiers et matelots afin de faire le bilan de la semaine. J'arrive à fond de cale, et là, stupeur : tous les bancs de rame étaient vides ! Sûr, je me disais que le rafiot était bien tranquille, je me demandais qui avait bien pu priver l'équipage de sa ration de rhum... Et puis là, sur le mur, dans un rouge sombre dont je préfère ne pas savoir l'origine, ce mot terrible était écrit : "vacances"... Là, j'en suis resté bouche bée. Je croyais que ce mot avait été banni du vocabulaire à bord, effacé des dictionnaires et des esprits, et son utilisation punie de mort (et puis on a besoin de vivres de temps en temps...) ! Si jamais je mets la main sur l'hérétique qui a écrit ça, il va regretter de ne pas servir de petit déjeuner aux matelots faméliques... Encore faudrait-il les retrouver, ces matelots ! Mais qui donc leur a fourni la clé qui leur a permis de se libérer ? Décidément, il va falloir remettre de l'ordre dans ce foutu rafiot ! Et là, alors que je m'apprêtais à aller chercher le fouet du Bosco, la com' se met en marche suite à un échange depuis le mess des officiers. Enfin du monde à bord ! Je prends l'intercom, j'appuie sur le bouton pour demander aux officiers qui échangeaient de m'expliquer 2-3 trucs et venir me donner un coup de main... et rien, mon message ne partait pas, rien ne marchait... Mais qui m'a foutu un matériel pareil !?! Ni une ni deux, je fonce au mess en pensant à diverses tortures à réserver à je ne sais encore qui, comme par exemple celle-là. Bien entendu, quand j'arrive, il n'y a plus personne, les deux officiers qui échangeaient ont filé. Et pour être sûr de me retenir sur place, ils ont laissé bien en vue quatre maigres fiches réalisées la semaine passée pour Générique : Contemporain, Pathfinder - Golarion et Doctor Who (Cubicle 7). Mieux que rien me direz-vous. Mais dire que j'ai abandonné mon 1096e briquage de pont (à la brosse à dents - j'ai des prix chez le marchand) pour ça... il me tarde d'y retourner !
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