Suite à un déménagement familial, je débarque dans la commune de Hohengoeft, en Alsace, l'année de mes 11 ans (1990). L'un de mes nouveaux camarades, Eric C., me fait découvrir ce jeu étrange où l'on arpente des couloirs, ouvre des portes, tue des monstres et récolte des trésors : Donjons & Dragons (la boîte rouge si mes souvenirs sont bons). À cette époque, nous n'avions pas d'autre dé que ceux à 6 faces. Pour simuler le D20, nous utilisions une feuille de papier sur laquelle étaient dessinées 20 cases et où je devais laisser tomber un crayon ! Ah j'en ai cassé des mines pour faire avancer tout mon groupe de personnages. Je venais alors de faire mes premiers pas dans le monde du jeu de rôle, même si l'aspect "roleplay" m'était sans doute alors inconnu.
Le temps passe, quelques mois plus tard, j'arrive au collège et grâce à Eric, je rencontre plusieurs autres joueurs, dont Jérôme H. qui reste à ce jour mon plus proche ami. La première fois que je me rends chez lui pour une partie, nous nous retrouvons littéralement enfermés dehors de sa maison et passons une après-midi entière dans son garage à inventer un jeu de rôle où sorcières, cyborg, vampires et autres monstres se côtoient ! Je crois même que nous y avons joué !
Mon addiction n'était pas encore devenue une réalité. Le jeu de rôle était un peu un hobby comme un autre et l'aspect "roleplay" demeurait au second plan, caché par l'aspect "jeu". Notre groupe alternait volontiers entre jeu de plateau et jeu de rôle. Les thèmes fantasy et science-fiction commençaient cependant à prendre racine dans mon esprit. Je découvre la boutique Philibert à Strasbourg, qui va devenir une sorte de caverne d'Ali Baba, où je vais passer un temps fou à simplement feuilleter des dizaines et des dizaines de livres.
Je reçois un premier livre, d'occasion : Shadowrun, 1e édition. le mélange magie et technologie me plaît beaucoup, mais le monde me semble trop complexe à faire jouer à mon âge. Shadowrun restera malgré tout le jeu sur lequel j'ai passé le plus de temps, de la 2e à la 4e édition. Je crois que le premier "vrai" jeu que j'ai maîtrisé fut Berlin XVIII. Là encore, peu de souvenirs de l'aspect "roleplay". Pas de campagne, pas de jeu sur le long terme. Pour cela, il faudra attendre mon premier véritable achat : Bloodlust. Aaah, des gonzesses à poil, du sang, des armes magiques, ça déconnait pas ce jeu-là. Au début, et même à la fin, ce fut parfois du grand n'importe quoi, malgré un potentiel que je découvris malheureusement un peu tard. Mais j'étais devenu accroc au jeu de rôle : aux jeux, aux ambiances, aux mystères, à la fantasy, la science-fiction, le rêve, l'imaginaire.
Je découvre énormément de nouveaux jeux pendant mes années collège puis lycée. J'en fait une liste assez exhaustive plus bas. A partir du début des années 2000, notre groupe s'est peu à peu séparé à cause des études, pour ne se retrouver que lors des vacances. Le jeu faisait maintenant la place belle au "roleplay" et aux longues séances d'interprétation pendant lesquelles les scénarios n'avançaient pas, mais pendant lesquelles nous nous faisions vraiment plaisir. Ce fut l'époque de campagnes que je menais à Thoan, Shaan, puis surtout Shadowrun. Je prends de plus en plus plaisir à mener, plutôt que jouer. Shadowrun a une gamme très riche déjà, surtout en VO. Certains textes de Renraku Arcology: Shutdown me plaisent énormément, et je me lance dans leur traduction pour mon propre plaisir. Quelques années plus tard, je participe avec un groupe de joueurs à la traduction amateur de Harlequin's Back, qui sera ensuite reprise par un groupe plus professionnel.
À partir de 2006, je m'expatrie (US) et notre groupe ne survit pas. On essaye bien une ou deux fois de jouer sur Skype, mais le décalage horaire, puis la vie de famille, n'aide pas. Pourtant, je continue à suivre l'actualité du jeu de rôle, sur le Grog bien entendu. La boutique que je fréquente aux US est focalisée sur le jeu de figurines (Warhammer 40k) et n'a qu'un inventaire limité de jeux de rôles (essentiellement Pathfinder et AD&D). Je déniche tout de même Witch Hunter, qui me permet d'initier ma femme. Je fréquente un peu plus les sites anglophones (RPG.net, DriveThru) et je m'intéresse à des jeux de plus en plus matures, sombres ou "philosophiques" (Whispering Vault, Demon : the Fallen). La fin des années 2000 et début 2010 est marqué par l'apparition du système de rançon ou crowdfunding (Kickstarter, Ulule). C'est de cette façon que je participe à l'industrie du jeu de rôle : Shade (livre de base, Confidenza 1 et 2), Demon : the Descent, Witch Hunter (2e édition), SteamShadows.
Cela va faire maintenant plusieurs années que je ne joue plus au jeu de rôle sur table. Je me suis mis au jeu de figurines (Warhammer 40k). Mais mon premier amour est toujours le même et je compte bien m'y remettre, très certainement en 1-to-1 avec ma femme. Le temps de me décider sur le jeu qui lui plaira le plus, d'imaginer une trame, et de payer une baby-sitter pour mon fils !
Longue vie aux jeux de rôle, aux jeux de l'imaginaire et du rêve !
Pour finir, voici la liste des jeux qui m'ont le plus marqué en tant que joueur ou meneur :
Et voila une liste des jeux auxquels j'ai joué, que j'ai menés, ou que j'ai achetés (mai 2014) : Donjons et Dragons, RuneQuest, AD&D, Stormbringer, Warhammer, Rolemaster, Appel de Cthulhu, JRTM, Rêve de Dragon, Pendragon, Ars Magica, Hawkmoon, Star Wars, Cyberpunk, Berlin XVIII, INS/MV, Shadowrun, Torg, Bloodlust, Vampire, Loup-Garou, Heavy Metal, Whispering Vault, Stella Inquisitorus, Mage, Eléckasë, Mutant Chronicles, Thoan, Shaan, Fading Suns, Deadlands, Polaris, Prophecy, Demon : the Fallen, Witch Hunter, Demon : the Descent.
Cette bio a été rédigée le 1 mai 2010. Dernière mise à jour le 20 mai 2014.
