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C'est méchant un Grog

Helm's Deep

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Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre de 96 pages (dont 32 en quadrichromie) à couverture souple.

Description

Dernier supplément papier de la gamme, Helm’s Deep se concentre sur la forteresse et ses environs immédiats. Il fournit des règles de combat de masse pour reproduire non seulement la fameuse bataille se déroulant dans le second opus de la trilogie, mais aussi toutes celles que le meneur de jeu voudra bien mettre en scène. Comme dans les suppléments précédents, les illustrations alternent entre les photos du film et les dessins. Le premier tiers du livre bénéficie de la quadrichromie, le passage à la monochromie n'obéissant à aucune autre logique qu'éditoriale : la page 33 (en noir et blanc) fait partie du même chapitre et poursuit une phrase débutée à la page 32 (couleur).

L’ouvrage commence par la page de titre, puis une page consacrée aux crédits, suivie de la table des matières d'une page, essentiellement occupée par une photo du film : la table elle-même fait trois lignes annonçant l'introduction et les deux chapitres. L’introduction (4 pages) présente le schéma du livre (avec les deux chapitres) et fournit un plan générique du Gouffre de Helm.

Suit alors le chapitre 1, Helm’s Deep (54 pages), exclusivement consacré au Westfold, le district du Rohan où est située la forteresse. Il s’ouvre sur l’histoire et les différents maîtres du Westfold jusqu’au 4e âge. Si la région et les fermes alentours bénéficient de plans et de descriptions, la forteresse se taille la part du lion, avec une analyse de chaque lieu important : le rempart (Deeping Wall), la tour de guet (Watch Tower) située à l’extrémité orientale du rempart, le château-fort proprement dit (Burg) avec sa tour, ses cours intérieure et extérieure et sa rampe d’accès, la cuvette intérieure (Horn) accueillant la population civile, et enfin les cavernes scintillantes (Glittering Caves) qui constituent l’ultime refuge en cas de brèche. Chacune de ces zones est décrite par des dessins et/ou des plans détaillés.

La vie en temps de paix comme en cas de guerre (et les attributions de chacun) est également abordée. Cette partie est suivie d’une galerie de personnages non-joueurs (PNJ), avec aussi bien des dirigeants spécifiques d’unités ou de secteurs que des personnages génériques (combattants, non combattants). Le chapitre se termine par plusieurs synopsis de scénario, comme retrouver la dépouille d’Endorion et sa fameuse hache Ododrist dans l’immense labyrinthe que forment les cavernes scintillantes. Sont également fournies trois idées de chronique : le Gouffre de Helm capturé par une alliance entre les Dunlendings et les Orcs ; l’arrivée des nains promise par Gimli qui finit par créer des tensions avec les locaux ; la venue d’un nouveau chef chez les Dunlendings ressemblant en tout point à Hammerhand, leur ancien héros.

Le chapitre 2, Battle and War (35 pages), présente des règles de combat de masse destinées à remplacer celles du livre de règles. Le système est axé sur la narration, mais n’en comporte pas moins plusieurs valeurs chiffrées. Le meneur de jeu a à charge de déterminer l’échelle de la bataille parmi trois niveaux : escarmouche, bataille et bataille épique. Puis il établit des fiches d’unité avec les attributs de chaque type d’arme représenté (ex. : infanterie lourde, cavalerie légère, archers, etc.), défini par les valeurs suivantes : type, commandement, combat à distance, combat au corps à corps, résistance, support, mouvement, suivies éventuellement d’une capacité spéciale (comme charger pour la cavalerie). Des fiches d’unité pré-remplies sont ensuite fournies, avec les diverses unités rohirrim, orques, ainsi que les Uruks, les Dunlendings, les Ents et les elfes.

Plusieurs modificateurs doivent ensuite être appliqués selon le type de terrain et la situation (unités fatiguées, prises en embuscade, sans ravitaillement, etc.). L’ordre de bataille (l’unité est-elle commandée ou non ?) et la position des chefs sur le champ de bataille (au cœur de la mêlée ou en retrait) jouent également un rôle important, de même que les manœuvres (attaque sur les flancs, concentrer le tir des archers sur une cible, etc.). Les dés sont ensuite lancés pour déterminer les pertes subies par les différentes forces en présence.

Un exemple de bataille est fourni sur le déroulement d’un tour entier, d’abord avec un système narratif, puis avec une approche tactique pour ceux plus habitués aux combats de figurines. Le chapitre se termine par une fiche de bataille vierge afin de permettre au meneur de développer ses propres batailles et unités.

Cette fiche a été rédigée le 3 novembre 2012.  Dernière mise à jour le 27 mai 2016.

Critiques

The King  

Comme toujours avec les créations jdr des Terres du Milieu, les auteurs ne sont pas toujours canoniques et peuplent des vides que Tolkien n’a jamais décrits. On sent néanmoins la volonté de coller à l’œuvre, tant par les textes que par les illustrations ou les plans. Les descriptions sont utiles et servent toujours à favoriser le jeu, et même si la forteresse est assez éloignée pour une armée orque en maraude, elle reste la cible favorite des Dunlendings qui vivent quasiment à côté.

Les règles de combat d’armée s’adressent aux adeptes de Warhammer et des jeux de figurines, mais ressemblent un peu à une usine à gaz pour les néophytes, tant la présentation est désagréable (les modificateurs de terrain sont par exemple à la suite, sans aucune table récapitulative). Globalement, le système est plutôt simple, tactique et logique et ne devrait pas poser de problème à ceux qui connaissent déjà les 2 boîtes du système Adventure Game de Decipher (Moria et Two Towers) présentant le même système en plus simplifié.

Bref, un supplément pas loin d’être indispensable pour simuler les combats impliquant plus que les seuls personnages, mais une présentation plus tabulaire aurait quand même facilité son utilisation.

Critique écrite en novembre 2012.

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