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Protect & Serve

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Références

  • Gamme : Cyberpunk
  • Sous-gamme : Cyberpunk 2020
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de règles et de contexte
  • Editeur : Oriflam
  • Langue : français
  • Date de publication : janvier 1993
  • EAN/ISBN : 2-906897-40-X
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre à couverture souple de 128 pages.

Description

Protect & Serve (devise des policiers américains) débute avec le serment des représentants de l'ordre. L'ambiance est donnée : le thème de cet ouvrage concerne les forces de police, et la justice en 2020. Sitôt passé le sommaire, une nouvelle Garder la tête froide nous aide à nous mettre dans l'ambiance avec le récit d'une intervention... ordinaire.

Le premier chapitre Battre le pavé explique ce que c'est que d'être un cop en 2020. Avec un compte rendu de cours à l'académie de police, on a une interview de CJ O'Reilly qui raconte sa vocation, son histoire de flic. Le chapitre contient des tables de génération d'historique plus spécifiques que celles du livre de base, pour créer des personnages cop. On trouve également des précisions sur les compétences à prendre avec des minima à respecter, une explication de la compétence "autorité" qui est propre à la classe de personnage, et une nouvelle compétence : maîtrise des systèmes téléguidés. La fin du chapitre décrit l'organisation de la police : la paie, les grades et les pré-requis pour les obtenir, les promotions, et les avantages telles que la prise en charge médicale ou votre assurance vie, la retraite... Enfin, cette partie ne serait pas complète sans une série de tuyaux pratiques telles que "ne pas accepter de cadeaux d'un civil", "ne criez pas au loup" ou encore "ne mouchardez jamais sur un pote", et un lexique d'argot policier et d'expressions usitées (le célèbre "FREEZE !").

Le deuxième chapitre Le règlement à la lettre traite des procédures et des opérations policières : règles à suivre, utilisation de la violence, fouille, codes de communication. L'organisation d'un commissariat est expliquée, ainsi que les différentes divisions (homicide, affaires internes, patrouille, etc.), des profils moyens de policiers selon leur affectation, des véhicules, des armes spéciales, de l'équipement, et des systèmes robotisés. Les informations sont très concrètes et concernent le quotidien des policiers : types d'affaires, temps d'intervention, routine et procédure, etc. Des compléments sont fournis sur des services particuliers comme la protection des témoins, sur les opérations d'infiltration ou l'équipement réglementaire. On y trouvera 13 pages d'armes, de munitions, de protections, de véhicules, de robots et d'équipement divers mais indispensable à un policier qui se respecte.

Le troisième chapitre Les bons et les truands traite du LeDiv (Law Enforcement Division - fusion de la CIA, DEA et du FBI), et en décrit les différentes divisions, son organisation, et donne des profils types d'agents selon leur fonction. Les plus exotiques sont certainement la division "brigade de l'autoroute" qui n'a rien à envier à Mad Max et le corps des "bourreaux d'état" qui sont quant à eux chargés des exécutions et de la récupération des évadés condamnés à mort. Les chasseurs de prime freelance sont également abordés, car d'un grand secours à la police. Ils peuvent obtenir une licence "Terminator" leur permettant de procéder à des arrestations. Puis l'on passe de l'autre coté du miroir, du coté des criminels et du grand banditisme : Yakuza, Mafia, Triades, Gangs Colombiens... leur organisation, leurs relations, et leurs méthodes sont passées au crible. Toujours du coté des méchants, les corporations ne sont pas laissées pour compte. Des thèmes épineux sont abordés tels que l'immunité corporatiste, cauchemar des cops. Enfin, les gangs qui infestent les rues concluent cette brochette d'affreux : boosters, chromers, posers, cultes, dorphers, guardians, gogangs, etc. Ils sont dangereux, nombreux, et souvent violents. Que demander de plus ? Ah oui... en plus, ils ne vous aiment pas.

On apprend au cours du quatrième chapitre Coffré ! que la loi ne plaisante pas : les priorités de crime sont énumérées (un vol à main armée est plus prioritaire qu'un viol par exemple !), et chaque crime est explicité, avec les peines encourues par les criminels. La procédure pénale et les sanctions prévues par la loi, depuis l'amende jusqu'à la mort en passant par le réajustement de personnalité ou l'incarcération sont au menu de ceux qui se déciderait à faire carrière dans le crime. Bien évidemment, les procédures judiciaires sont également expliquées, afin de bien comprendre ce qui attend le suspect interpellé.

Le cinquième chapitre Rien que les faits est destiné au meneur de jeu, avec des conseils pour créer des campagnes policières et les faire jouer. Un plan commenté de commissariat "type" est fourni. Le sixième chapitre Idées de scénarios contient 28 mini aventures pour des personnages officiers de police. Chaque entrée se décompose comme suit : rapport médiatique expose la situation telle que connue du public, rapport de police la présente avec les informations détenues par la police, et données du MJ révèle d'éventuels dessous de l'affaire.

L'ouvrage se termine sur des formulaires vierges pour des autopsies, des rapports de police, et de dossier du personnel. Tout au long de l'ouvrage, des encarts grisés ont fourni des PNJ avec leur profil ou des profils types.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 4 avril 2013.

Critiques

Coredump  

Ce supplément aurait pu être bon. En effet, le thème de la loi et l'ordre est plus qu'intéressant dans un contexte cyberpunk, où la société est en pleine déliquescence.

Malheureusement, desservi par sa traduction (je pouffe encore au souvenir du fichier du personnel où l'on doit écrire le "nom de la victime" : encourageant pour les jeunes recrues qui viennent d'entrer dans la police) - notamment pour l'argot, sa mise en page et ses illustrations lamentables (ce sont celles d'origine... malheureusement), l'ouvrage peine à séduire. Une fois passé la barrière de l'esthétisme, on se rend compte que les sujets les plus intéressants n'ont été que survolés : les gangs, le crime organisé, les corporations, la nouvelle criminalité urbaine, le LeDiv, et les moyens modernes de réhabilitation. La classification des priorités de crime est intéressante, le reste est malheureusement passe-partout.

Seule partie qui relève un peu le niveau : le quotidien du flic, qui peut rendre le jeu intéressant si vous jouez des flics justement. Mais pour ceux qui voudraient réellement donner de la vie aux représentants de l'ordre à cyberpunk, procurez-vous plutôt Berlin XVIII : vous n'y perdrez pas au change.

Captain Golgoth  

Quelle déception après la lecture de ce supplément! Je l'avais acheté dans l'espoir de pouvoir enrichir un peu mon personnage, Marshall au LeDiv...

Malheureusement, il ne contient pas exactement ce que j'espérais : comparé à l'atmosphère et aux conseils qu'on pourra retirer d'un jeu comme Berlin XVIII, il n'y aucune comparaison!

Ce supplément peut facilement être oublié.

Jack Fast  

L'idée était intéressante ( permettre de mettre un peu d'ordre dans Light City ou toute ville des USA!) mais l'auteur ne parvient pas à traiter le thème et à en démontrer l'intérêt.

La présentation est scolaire, elle colle trop à la réalité contemporaine. En dehors du cyberpsycho squad, les services sont très classiques et ressemble à ce que l'on pourrait trouver sur n'importe quel site amateur sur le thème, fan de Run Away ( film avec Tom Selleck), Robocop et Blade Runner, je tire la tête.

Les techniques d'investigations ne sont presque pas développées, empêchant Cyberpunk de se doter d'une dimension "jeu d'enquête" qui aurait pu élargir encore son public et de s'inscrire dans ce qui fait le gros du travail d'un Cop (ça enquête et trouve le coupable non?).

Le crime matriciel est insuffisamment traité à mon goût ainsi que les interactions entre les différentes forces de police locales et fédérales là où solo of fortune se payait le luxe de parler de la profession aux USA ET en Europe. A ce propos, Protect and serve servira difficilement en dehors de Night City tant il est déconnecté de "Home of The Brave".

Que ce soit COPS, Berlin XVII, Gurps COPS ou même le supplément "Lone Star" pour Shadowrun, tous ces produits traitent bien mieux le thème du genre "policier futur proche".

Quelques bonnes idées à piocher peut-être mais rien qui ne justifie l'achat de ce supplément.

Supplément à éviter.

The King  

Enfin un bon supplément de classe de perso qui, au lieu d’être destiné à booster les joueurs flics avec des nouveautés en matière de matos et de compétence, fournit une description détaillée de la police et de ses multiples divisions (mœurs, criminelle, circulation, la police du Net, etc.), des organismes gouvernementaux (sécurité intérieure), des diverses organisations criminelles et des gangs des rues.
Le système judiciaire n’est pas oublié et il y a vraiment de quoi faire, pour peu que l’on apprécie les séries policières de tous types.
Il y a certes un peu de matériel et quelques nouvelles compétences, mais les joueurs ne pourront pas s'en servir pour faire du power gaming. Le seul défaut de cet ouvrage réside dans les ébauches de scénarios, dont certaines n’ont pas grand-chose à voir avec les fonctions d’un policier et qui sont la plupart du temps un prétexte à tirer dans le tas. J’aurais largement préféré un long scénario qui développe l’aspect enquête.

Critique écrite en avril 2021.

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