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Fluctuat, nec mergitur

Extraordinary Adventures of Baron Munchausen (The)

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Références

  • Gamme : Baron Munchausen
  • Version : deuxième édition limitée
  • Type d'ouvrage : Livre de base
  • Editeur : Mongoose Publishing
  • Langue : anglais
  • Date de publication : août 2008
  • EAN/ISBN : 978-1-906103-91-0
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Gentlemen's Edition : livre demi-format de 110 pages à couverture rigide.

Description

Cette réédition augmentée des Aventures du Baron Munchausen propose de nouvelles règles pour raconter des histoires dans une ambiance plus proche des 1001 Nuits, ainsi que des règles d'initiation pour les enfants sous le nom "Mon oncle le Baron ..." (My uncle the Baron...). D'après la nouvelle préface (3 pages, qui suivent la préface originelle de 2 pages), cet ajout aux règles provient d'un échange épistolaire entre l'ancêtre éditeur de James Wallis avec le Baron Munchausen quelques années après la rédaction du volume originel.

L'ouvrage est subdivisé en de nombreux petits chapitres et est rédigé ou dicté par le Baron Munchausen au gré de sa fantaisie et de ses digressions.

La première partie (56 pages) reprend entièrement le texte de la première édition, expliquant le fonctionnement du jeu et donnant des amorces d'histoires pour le jeu. Le fonctionnement du jeu est que les joueurs se rassemblent autour d'une table. Chacun d'entre eux devra conter une histoire extraordinaire lui étant arrivée, plus incroyable encore que celle du conteur l'ayant précédé. Une fois que chacun a conté son histoire, les joueurs définiront celui qui a raconté la meilleure histoire de la soirée. Un simple système de mise permet aux autres joueurs d'interrompre le conteur afin de lui poser des questions ou d'introduire des éléments visant à compliquer l'histoire. En cas de grave désaccord, les deux parties feront un duel (à pierre-papier-ciseaux) pour savoir qui a raison sur le déroulement de l'aventure.

The Baron's Late Aventures in Araby (18 pages) détaille la rencontre entre le Baron et Sinbad Le Marin, qui lui a proposé une variante de son jeu pour mieux s'accorder à la manière particulière qu'a Sheherazhad de raconter ses histoires : un premier participant demande au conteur de raconter une histoire qui lui est arrivée, comme dans le jeu original. La différence, toutefois, est que chacun des autres joueurs va ajouter un détail à l'histoire et que le conteur va devoir toutes les intégrer sans en oublier aucune. Les joueurs peuvent toujours interrompre le conteur, mais uniquement pour demander des détails ou pour poser la question "Mais mon ami, ne fûtes-vous pas tué ?" Les joueurs dont le détail a été omis dans l'histoire peuvent réclamer une pièce au conteur.

My Uncle the Baron... (29 pages) est censé permettre à de jeunes enfants de jouer au jeu. Le premier participant raconte, en une phrase, ce qui est arrivé à son oncle. Le joueur suivant doit citer un exploit plus extraordinaire. Le joueur suivant doit encore plus impressionner son audience, etc. jusqu'à ce qu'un joueur n'y arrive pas. Dans ce cas, il est "challengé". Il a le droit d'expliquer pourquoi l'exploit, de prime abord décevant, de son oncle est plus impressionnant que le précédent. Dans le cas où il n'y parvient pas, il est définitivement éliminé et la partie reprend. Le gagnant est le dernier joueur en lice. Cette version du jeu est accompagné de règles visant à complexifier le jeu pour prétendre par la suite au jeu normal, et d'accroches d'histoire en une phrase.

L'épilogue (2 pages) voit le Baron expliquer qu'il a retrouvé quelques vieux ennemis avec lesquels un point d'honneur reste en suspend. Il est suivi de trois courtes bibliographies (une page au total) des auteurs : le Baron Munchausen, Gustave Doré et James Wallis.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 24 juin 2011.

Critiques

 

« Le baron de Munchausen regrette qu’il n’y ait ici pas assez de place pour décrire son jeu fameux. Néanmoins, il donne sa parole d’officier que tous les gentilshommes qui auront l’honneur de parcourir ces pages seront divertis et édifiés. Il ne peut par contre promettre la pareille aux dames et aux membres du populaire ; à moins qu’ils n’aient appris à lire, cela ne constituant pas une garantie. »

Voilà, en quelques lignes, annoncé le ton du jeu. Car il s’agira ici, pour les gens bien nés, de raconter à tour de rôle leurs exploits picaresques au temps des Lumières. Sera déclaré gagnant celui qui aura narré, sur le mode altier qui sied à son rang, l’histoire la plus extraordinaire.

Afin de les aider dans cette truculente tâche, l’honorable baron et son commis aux écritures, un certain James Wallis, outre deux cents synopsis tous plus rococos les uns que les autres, ont aussi fourni un système original. Le noble conteur n’est en effet pas opposé à un maistre de jeu mais aux autres membres de l’auguste assemblée, qui pourront intervenir dans son récit. Que l’on se rassure ! Le sort de ces confrontations ne dépendra pas de dés secoués dans un geste ostensiblement onaniste avant d’être vulgairement jetés, mais se réglera plutôt à la manière appelée "pierre-feuille-ciseau" par les gens du commun.

En sus, le baron, pouvant accomplir plusieurs tâches à la fois – il affirme avoir dicté son jeu tout en combattant en duel, une rapière dans chaque main, un régiment entier de hussards prussiens – propose deux autres systèmes : l’un à la mode mahométane des Mille et une nuits, l’autre à l’attention des enfants ; le tout accompagné de synopsis supplémentaires.

Certains jean-foutres, manants, jaloux et autres vilains affirmeront sans vergogne que ce jeu est fait par des nobliaux souhaitant flatuler plus haut que leur fondement en faisant assaut à qui mieux-mieux de mythomanie ludique ; ce à quoi l’honnête homme répondra par l’affirmative mais toujours – car ainsi se distingue le destrier du roncin – avec élégance et panache.

Nota bene : s’il a plu au Ciel que ce jeu soit réservé aux gentilshommes, l’estimé baron de Munchausen, dans sa grande bonté, a mis en vente une version accessible à moindre coût aux membres du sexe faible, aux laquais et aux écuyers souhaitant s’encanailler.

William de le Blanc (Jeu de Rôle Magazine n°5)

Critique écrite en novembre 2009.

 

Éloge du noble jeu du non moins noble Baron de Münchhausen, à l'attention des esprits éclairés

Note liminaire : la lecture de la chronique qui suit est déconseillée aux gens
de peu – si tant est qu’ils sachent lire – ainsi qu’aux femmes de par leur nature impropre à l’excitation ludique.

Aux gentilshommes,
Pour jouer au jeu du noble baron de Münchhausen, il vous faudra réunir autour de la table plusieurs membres des classes supérieures, quelques
jetons (autant par personne qu’il y a de joueurs), des bouteilles de bon vin en abondance et une servante gironde afin d’assurer la desserte de cet
excellent breuvage.

À tour de rôle, chacun des nobles participants, à la demande de son voisin, devra raconter avec grandiloquence un de ses exploits. Par exemple, comment il a vaincu d’une seule main un régiment de janissaires parce que, de l’autre, il portait un précieux oeuf en or pondu par la poule Kotkotkodèque. Le joueur mis au défi a cinq minutes pour esbaudir ses compagnons de table qui pourront intervenir en demandant des précisions ou en pointant une incohérence du récit. Pour cela, ils joueront un de leurs jetons. Le conteur peut l’annuler avec l’un des siens (dans ce cas, les deux reviennent au contradicteur) ou répondre sans se démonter (dans ce cas, c’est lui qui empoche le jeton). Les éventuels désaccords se régleront soit en duel (préférez l’épée) soit, pour les couards, à la mode pierre-feuilleciseaux1.

À la fin de la partie, celui qui a le plus de jetons gagne et aura l’insigne honneur d’offrir une tournée générale de liqueur bachique.
Il est important, pour respecter l’esprit du jeu, de suivre le style du baron, et d’embellir ses histoires suffisamment pour tenir son rang et montrer à
l’assistance médusée, et plus particulièrement aux manants, que les aristocrates sont bel et bien des êtres supérieurs en tous points,
capables avec le plus grand flegme d’accomplir des exploits qui confondent l’entendement, par exemple affronter un Léviathan enragé avec un
cure-dent fabriqué dans la lointaine Cathay.

Le baron de Münchhausen a lui-même démontré la prédominance de notre classe par la rédaction même de son ouvrage. Loin des jeux – écrit à n’en point douter par des gueux – pleins de tables, de bonus, de caractéristiques, et dont la lecture ennuie, celui du baron est au contraire
d’une langue si plaisante que l’on se surprend parfois à rire en le parcourant. N’étant en rien un vil marchand, un de ces magiciens de la côte
qui vendent leur jeu petit bout par petit bout, supplément par supplément, pour faire un profit bien bas, il a de plus mis tout ce qu’il fallait pour jouer dans son ouvrage. Y compris plusieurs variantes des règles et près de deux cents (oui, vous avez bien lu) idées d’aventure pour les jeunes aristocrates n’ayant pas à leur actif assez d’exploits à raconter. Présences d’Esprits, club dont la noblesse des membres n’est plus à démontrer, ne pouvait que s’associer à cet élan et proposer immédiatement une dizaine
d’aventures supplémentaires :

– Comment diable avez-vous apporté à Lord Nelson, en pleine bataille de Trafalgar, une tasse de thé sans la renverser ?
– Comment avez-vous réussi à mettre au point une technique pour dévier à mains nues les boulets de canon ?
– Comment avez-vous pu transformer la bête du Gévaudan en descente de lit que vous avez par la suite offert à son altesse Catherine la Grande ?
– Comment avez-vous réussi à jouer de la flûte enchantée et pourquoi Mozart a-t-il plagié votre opéra ?
– Comment diantre avez-vous fermé la bouche des Enfers qui se situait dans le trou de la chaise percée de sa très chrétienne majesté Louis le
Quinzième ?
– Comment, palsambleu, avez-vous allumé le siècle des Lumières et surtout quel type de bougie avez-vous utilisé pour cela ?
– Comment avez-vous réussi à vendre un millier d’exemplaires du nº 59 de Présences d’Esprits à une tribu d’anthropophages analphabètes de
l’Amazonie ?
– Comment, saperlipopette, avez-vous fait pour écrire une chronique aussi brillante alors que vous apprîtes le français voilà seulement deux heures ?

Le Baron d'Occarré (Présences d'Esprits n°59)

Critique écrite en mars 2010.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

Mots des auteurs

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