Livre de 168 pages à couverture rigide.
Dragon Kings est un recueil de règles permettant d'incarner des personnages légendaires (pouvant aller jusqu'au niveau 30) dans l'univers de Dark Sun.
Un avant-propos de 2 pages permet à l'auteur d'expliquer les raisons qui l'ont poussé à entreprendre l'écriture de cet ouvrage et l'intérêt que ce livre peut avoir pour une campagne de Dark Sun. Suit un prologue de 3 pages rassemblant quelques légendes athasiennes mettant en scène des individus très puissants. L'introduction proprement dite (5 pages) fait une présentation générale du supplément, en mettant l'accent sur les nouvelles règles et le changements qu'il introduit dans le jeu.
Le premier chapitre (12 pages) est consacré aux différentes classes de guerriers (guerrier, ranger, et gladiateur) et détaille leur progression au-delà du niveau 20. Les guerriers ne gagnent aucune aptitude particulière à haut niveau, mais continuent d'améliorer leurs aptitudes de base, notamment le nombe et la puissance de leurs compagnons. Ce chapitre poursuit justement par une section consacrée aux compagnons en détaillant leur place dans la campagne, et l'utilisation que les joueurs et le meneur de jeu peuvent en faire. Cette section se penche ensuite sur les combats singuliers et autres duels et leur place dans la culture athasienne. Enfin, ce chapitre propose une liste d'armée et les caractéristiques des troupes athasiennes pour le Battlesystem, ainsi que des règles permettant d'intégrer les psionistes aux combats de masse.
Le chapitre deux (11 pages) complète les informations permettant de simuler des batailles rangées sur Athas en présentant les plus imposants véhicules de guerre utilisés. On y trouve deux chariots de guerre, mais aussi un planeur, un mekillot d'assaut, un scarabée de guerre utilisé par les morts-vivants et un voilier conçu pour se déplacer sur la mer de pulve. On trouvera pour chaque véhicule sa méthode de construction, son équipage, ses modes de combat et bien sûr ses caractéristiques techniques.
Les magiciens de haut niveau sont détaillés dans le chapitre trois (18 pages). Au niveau 20, un magicien profanateur doit choisir entre rester à ce niveau ou entreprendre une métamorphose progressive le transformant peu à peu en Dragon. A chaque niveau suivant, il acquiert alors une forme de plus en plus draconique, mais aussi de nouvelles aptitudes magiques et psioniques. Ce chapitre détaille ensuite les orbes d'obsidiennes, ces artefacts qui permettent aux dragons de créer de puissants enchantements psioniques.
La région de Tyr ne connaît aucun magicien préservateur ayant dépassé le niveau 20, mais ce chapitre nous apprend que lorsqu e cela se produit, le préservateur prend la forme d'un Avangion, créature gracieuse et scintillante, antithèse du Dragon. La progression est similaire à celle des profanateurs, le magicien voyant sa forme et ses aptitudes évoluer régulièrement jusqu'à la métamorphose finale au niveau 30.
La dernière partie de ce chapitre rassemble de nouvelles règles relatives à la magie. Elle traite notamment des effets sensoriels des sortilèges (qui peuvent se révéler fort gênants dans un monde ou la magie est proscrite) et des différents moyens dont disposent les magiciens pour les atténuer ou les camoufler. On y trouve également des renseignements sur les familiers athasiens (encore une source d'ennui pour les magiciens qui veulent rester discrets) et les antres secrets que s'aménagent les magiciens pour pratiquer secrètement leur art.
Le chapitre quatre s'intéresse aux prêtres (14 pages). A partir du niveau 21, un prêtre a accès à la Sphère du Cosmos, une nouvelle sphère de magie cléricale dominant toutes les autres. Lors de sa progression jusqu'au niveau 30, le prêtre obtient également le contrôle des para-éléments (magma, glace, vase et fumée) ainsi que des quasi-éléments (minéral, poussière, lumière, vide, radiation, cendre, vapeur et sel). A l'instar des magiciens, les prêtres peuvent également choisir de subir une transformation progressive, qui les conduit à devenir des Elémentaires Cléricaux.
Les Templiers sont quant à eux plus limités : étant au service d'un Roi Sorcier, ils ne peuvent jamais dépasser le niveau 20. De leur côté, les druides continuent leur progression normale, disposant de pouvoirs de plus en plus grands sur les animaux et les plantes.
Après avoir évoqué le fonctionnement des sorts cléricaux supérieurs au niveau 7, ce chapitre se termine sur une description des différents plan élémentaires, para-élémentaires et quasi-élémentaires, et de leur organisation générale dans le cosmos.
Le chapitre cinq (6 pages) se penche sur le cas des voleurs de haut niveau, qui continuent leur progression de façon logique, améliorant progressivement toutes leurs aptitudes de base. Cette section présente quelques nouvelels compétences, comme la détection de la magie, des illusions et la contrefaçon.
Le sixième et dernier chapitre (5 pages) décrit les psionistes de haut niveau. La progression des psionistes jusqu'au niveau 30 n'a rien d'extraordinaire, le personnage continuer à accumuler sciences et dévotions. Ce chapitre nous présente cependant l'Ordre, une organisation secrètes rassemblant les pionsites les plus puissants d'Athas, dont l'objectif est l'étude des pouvoirs mentaux et la préservation de l'ordre naturel du monde. Après avoir décrit la structure et la hiérarchie de l'Ordre, cette section fournit quelques conseils sur son intégration dans une campagne.
Trois gros appendices (65 pages) viennent compléter l'ouvrage en proposant quantité de nouveaux sorts de prêtre et de magicien, ainsi que de nouvelles disciplines psioniques, tous ces pouvoirs étant de très haut niveau (certains sorts appartenant même au niveau 10).
L'ouvrage se termine sur les caractéristiques au format du Monstrous Compendium du Dragon de Tyr, de l'Avangion et de l'Elémentaire Clérical.
Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009. Dernière mise à jour le 8 janvier 2014.
Dragon Kings est essentiellement un supplément de contenu pour hauts niveaux (niv. 21-30) plus des nouveaux sorts et nouveaux pouvoirs psioniques (notamment de très haut niveau, qui excèdent le niveau maximum d’ADD).
Le contenu haut niveau révèle quelques secrets. On découvre par exemple que la transformation en dragon est l’évolution possible au-delà du niveau 20 d’un mage profanateur maîtrisant des pouvoirs psis. Ce qui veut dire que le Dragon d’Athas n’est pas forcément unique au point, d’ailleurs, que les Rois-Sorciers sont des dragons en cours de transformation. C’est effectivement une révélation, mais dont le MJ ne fera probablement pas grand-chose. J’y reviendrai.
Lors des « Dark Sun Quest » (une campagne de Dark Sun), il apparait un PNJ qui devient un avangion, une créature ailée étrange, qu’il faudra protéger et sauver. Est-ce un PNJ messianique avec une destinée incroyable ?
Eh bien, non. Car on retrouve ce même PNJ, dans le dernier volume (Dragon’s Crown), qui appelle à l’aide… Et quand les PJs arrivent, il est déjà mort. Evidemment, ça m’a surpris. Mais Dragon Kings lève le voile. C’est juste l’évolution niveau 21-30 d’un mage, préservateur cette fois, avec des pouvoirs psis. Rien d’autre. Encore une révélation… well… Pas si stupéfiante que ça.
Comme option de haut niveau, chacune des deux propositions pose mécaniquement un problème. Déjà, faites avaler à votre PJ préservateur surpuissant qu’il devient une espèce d’homme-papillon (l’avangion – au moins, un dragon, c’est classe). Mais surtout, l’avangion doit gagner 75% de ses xp en aventure solo. Hein ? C’est contraire au but d’un jeu de rôle comme ADD. Le dragon, ce n’est pas mieux : pendant un certain nombre de niveaux, il sombre dans une bestialité frénétique ce qui veut dire que le personnage n’est plus jouable. Allez comprendre ce choix. Et c’est pour ça que la révélation qui indique que les Rois-Sorciers sont des dragons en devenir ne sert à rien. Ils représentent l’antagoniste politique, le despote à combattre. Si vous développez l’histoire de leur transformation en dragon, vous en faites un simple monstre qui vole au-dessus des déserts pour bouffer des gens. Bof.
Les prêtres se transforment en des élémentaux. Bon, pourquoi pas. En tout cas c’est moins problématique. Les autres classes sont aussi proposés du niveau 21 à 30. Nb : J’aime bien les psis de l’Ordre, qui sont l’antagoniste de Dragon’s Crown des Dark Sun Quest. C’est un ordre de Psis de très hauts niveaux qui veut garder pure l’utilisation des ce type de pouvoirs. Et les plus puissants doivent les rejoindre ou mourir.
Dans l’ensemble, ce n’est pas génial, mais en même temps, on parle de contenu pour niveaux 21-30. Combien de tables se sont servies de ça ?
Les sorts supplémentaires, y compris de haut niveau, sont un plus mais je n’ai pas vraiment vu quelque chose qui m’ait passionné ou inspiré. Par exemple, on nous propose des rituels puissants de restauration et de destruction de l’environnement ; j’aurais eu l’idée moi-même si je voulais en faire une histoire. Ça ne m’a rien inspiré.
Dans l’ensemble, je suis plutôt un adepte de « qui peut le plus peut le moins ». Donc du matériel supplémentaire, même probablement inutile (m’enfin niv. 21-30 quand même…), c’est toujours une bonne chose. Mais sur Dragon’s King, ça aurait quand même pu être mieux fait.
Critique écrite en août 2025.
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