Hebdo du lundi 26 mars 2012

Les rapports de perte s'empilaient et les caerns tombaient un à un. L'apocalypse s’annonçait bel et bien. Dans son quartier général d’Amazonie, Golgol sentait le poids de la responsabilité qui pesait sur ses épaules. Être le chef d'une des deux dernières forces de garou au monde, devoir défendre le monde avec des meutes qui n'avaient pas été suffisantes pour protéger la forêt amazonienne, il n'y avait décidément pas de quoi porter à l'optimisme. Deux tribus avaient même trahi Gaïa, passant dans le camp ennemi, comme si les rapports de force n'étaient pas déjà assez déséquilibrés comme ça.

Et maintenant une bande petits jeunes trop vite montés en grade organisaient chez lui une grande réunion mondiale des survivants, soit-disant pour trouver une stratégie de riposte. Ils avaient même invités des changeformes non-garous à cette grande concolation, comme ils appelaient ça. Et cela faisait une sacrée ménagerie : passe encore l'homme-corbeau, un éclaireur, c'est toujours utile. Mais que faire de l'homme-crocodile qui mélangeait passé et présent, ou de l'homme-rat qui menaçait tout le monde à la plus infime suggestion de provocation ?

Mais puisqu'il paraît que la voie est tracée, il n'y a plus qu'à suivre leur étrange programme. Alors nous disions donc, pour commencer, percer vers le monde des esprits, avec l'aide de la puissante relique de Runequest. Puis lancer un grand rituel collectif du type Générique : Médiéval-fantastique. Profiter de ce que les participants sont tous des Exaltés pour augmenter la puissance, quelles que soient les conséquences. Puis ouvrir la voie vers la maléfique cité de Malféas avec l'ouvreur de route, le Pathfinder. Et enfin, une fois sur place, répondre à la terreur par la terreur et libérer la puissance inimaginable de AD&D – Ravenloft.

Difficile de savoir si cela serait suffisant pour faire face à la menace de la fin des temps. Mais en l'absence de meilleur stratégie, celle-là ferait bien l'affaire. Les garous feraient le reste par pure rage de vaincre, en tout cas il fallait l’espérer.

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