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Le jdr, tout le jdr, rien que le jdr (levez la main droite et dites je le jure)

Boutefeu Imprimé - Numéro 1 (Le)

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Contenu de l'ouvrage

Matériel

Le Boutefeu Imprimé : Petit Cabinet des Curiosités et Portulans Ludiques pour Te Deum pour un Massacre, numéro 1. Livre format A5 de 104 pages à couverture souple.

Description

Ce supplément est un recueil d'aides de jeu et de scénarios.

Noblesses de France (15 pages) présente la classe sociale du même nom, les moyens d'y accéder que cela soit par lettre d'anoblissement, coutume ou charges diverses, ainsi que les différentes catégories de nobles et les titres, portés ou usurpés. Enfin, les divers éléments de la vie quotidienne de cet ordre sont présentés, allant des nombreux privilèges leur étant accordés jusqu'aux responsabilités qui accompagnent la gestion de leur fief, le rendu de la justice et la gestion de revenus parfois considérables. Bien entendu, la transmission de la noblesse à la descendance n'est pas écartée du chapitre, ni la dérogeance qui voit un noble déchu de ses titres de noblesse en cas d'infraction grave au code de conduite comme la pratique du commerce de détail ou la culture de la terre.

Jouer des Flash-back (2 pages) propose différentes options pour mettre en scène des aventures ne se déroulant pas dans un ordre chronologique. On trouve notamment dans ce chapitre des conseils pour préserver le suspense et maintenir l'intérêt du jeu.

La deuxième partie du supplément regroupe quatre scénarios. Le premier, Le Duc est dans de beaux draps (21 pages), se déroule à Nancy en 1550. Le corps du duc de Bourgogne a disparu et les personnages, de préférence des catholiques, devront enquêter sur le sujet, depuis les fastes de la cour jusqu'aux bas-fonds nancéens. Une dizaine de PNJ sont proposés en annexe avec leur profil chiffré, leur portrait physique et moral ainsi que pour certains, une illustration.

Le temps des bleuets (17 pages) est conçu comme un intermède de cape et d'épée, loin des aventures de cour chères à Te Deum... Le ou les personnages y joueront des voleurs devant faire leurs preuves en commettant un larcin pour rejoindre la bande des Bleuets. Le scénario est avant tout conçu pour être joué avec un seul PJ, mais peut être adapté à un petit groupe. Sept PNJ sont présentés en annexe, ainsi que deux personnages prétirés, l'un masculin, l'autre féminin.

La dame à l'esteuf (23 pages) est une aventure courte se déroulant en 1562 à Auch, et mettant en scène une rivalité amoureuse impliquant les personnages sur fond d'insurrection entre catholiques et huguenots. L'aventure est livrée avec quelques PNJ, et six PJ prétirés, livrés avec une illustration, un profil chiffré, et une description de deux pages.

Le siège de Leith (25 pages) se déroule en 1559 lors du siège de Leith par une coalition anglo-écossaise contre les troupes françaises, parmi lesquelles figurent les personnages. L'aventure leur permettra notamment de faire preuve d'héroïsme et de se familiariser avec les îles anglaises. Six PNJ avec leur profil chiffré, des descriptions et des illustrations sont fournis en annexe.

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 23 août 2019.

Critiques

Nikkolei  

C'est avec une grande impatience que j'attendais un nouveau supplément Te Deum. C'est une des rares gammes qui conjugue excellence du rédactionnel, finesses scénaristiques tout en soignant tout particulièrement le fond. Cette dernière exigence tout particulièrement, est fondamentale dans la sensation d'immersion que procure un JdR historique. De fait, ces qualités sont indéniablement là dans le Boutefeu imprimé. Le laïus sur la noblesse, était nécessaire - le fascicule consacré à la vie au XVIeme dans le livre de base était dense mais un peu court. Même s'il y a d'étonnants manques de mon point de vue - on ne peut toujours pas "hiérarchiser" facilement les différents titres de noblesses, ni préjuger aisément des devoirs entre nobles de rang différents - on en apprend tout de même un bon bout. Le texte est agréable à parcourir et fourmille d"informations. A mon sens, il aurait certainement mérité un développement plus important.

Le reste de l'ouvrage est en fait constitué de quatre scénarios. Soit un scénario de plus pour un volume d'égale longueur à Trois Meschantes Affaires. Et encore faut-il en déduire une vingtaine de pages consacrée au développement sur la noblesse. Sans tergiverser, cette partie est décevante. Le vrai désappointement tourne en fait autour de deux axes :
- Tout d'abord ainsi que le laisse supposer ma remarque au dessus, les scénarios sont soit trop courts, soit insuffisamment développés. Ce manque se trahit de différentes façons : quasi-systématiquement par la linéarité de l'intrigue, une présentation qui frise le synopsis, et le peu d'options proposées a priori par l'histoire.
- Ensuite, certains scénarios font des promesses qu'ils ne peuvent tenir. Le premier scénario est très artificiellement construit et laisse le MJ "mains vides" quant à la façon de gérer les interactions avec la noblesse locale en Lorraine. Le dernier scénario, lui, fait des PJ des quasi-spectacteurs d'une situation historique, proprement menottés par l'Histoire. Si on fouille on se rend même compte que plusieurs scénarios ne reposent pas vraiment sur ce qui fait la sève de Te Deum (l'antagonisme religieux exacerbé) : seul un scénario - expéditif - en fait son coeur. Plus génant encore, le scénario "Le Temps des Bleuets" est une sorte de paraphrase de scénario de cape et d'épée à la Cartouche, que probablement n'importe quel MJ digne de ce nom est en mesure de mettre en scène. A quoi bon l'avoir inclus ici ?En fait, l'une de mes grandes satisfactions est venue à la lecture du troisième scénario, "La Dame à l'Esteuf" : peu imaginatif et très court dans le principe, le contexte explosif dans lequel il permet d'évoluer ainsi qu'une galerie savoureuses de personnages prétirés en font un morceau de bravoure et d'intense roleplay. Tout le talent de la plume de Jean-Philippe Jaworsky transparaît.

Un dernier mot sur les illustrations : à l'image de Trois Meschantes Affaires, elles sont hétérogènes. A l'exception de celles réalisées par Barthélémy et Sandie Levant, elles ne sont pas réussies. Elles dépareillent même par rapport à la maquette, professionnelle malgré quelques coquilles dans le texte.

Les retrouvailles avec un jeu aussi rare que Te Deum sont donc quelques peu gâchés par ce supplément, un ton en dessous, car les scénarios demanderont du travail de développement (voire de documentation pour le premier scénario) pour parvenir au niveau d'exigence auquel le sieur Jaworsky nous avait accoutumé. Une semi-déception, mais un achat obligatoire malgré tout : un ouvrage moyen à Te Deum reste, en comparaison de la production globale, une pièce à se procurer sans faute.

Les éditions mentionnées sont celles de la version originale. Vous avez décelé une erreur ou une correction nécessaire, ou encore vous souhaitez compléter la description ? N'hésitez pas à contacter la passerelle !

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Critiques

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