Pendragon

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Références

  • Gamme : Pendragon / King Arthur Pendragon
  • Version : deuxième édition
  • Type d'ouvrage : Livre de base
  • Editeur : Gallimard
  • Langue : français
  • Date de publication : novembre 1986
  • EAN/ISBN : 2-07-052038-2
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Coffret contenant :
- deux livrets A4 de 24 (livre du meneur de jeu) et 112 pages (livre du joueur) à couverture souple,
- une carte couleur 8 pages,
- un écran de jeu en quatre volets,
- une feuille cartonnée présentant les blasons (Arthur, Lancelot) avec le nom des couleurs,
- un bloc d'une vingtaine de feuilles de personnage,
- un dé à vingt faces et six dés à six faces,
- un stylo-feutre.

Description

Cette édition de Pendragon contient deux livrets et une carte géante de l'Angleterre du Roi Arthur, entourée de blasons typiques. Ces blasons sont repris sur une feuille cartonnée où sont décrites les couleurs (gueule, or, azur, etc.) avec les appellations classiques.

Le livre du meneur de Jeu (24 pages) contient des conseils d'utilisation des règles, un avis sur la magie (volontairement non traduite en règles), des créatures fabuleuses, un synopsis de campagne arthurienne entre 495 et 570, et un scénario, la recherche de la bête traquée. Notons que si Bruno Giraudon est le traducteur du jeu, les extraits de Chrétien de Troyes de la version française sont de Jean-Pierre Foucher (traduction du vieux français en français moderne).

Le livre du joueur contient (112 pages) :
Un aperçu du monde de Pendragon et des éléments de base du JdR (6 pages).
Création de personnage (24 pages) : toutes les règles nécessaires pour créer votre premier chevalier ou une dame, y compris des détails d'héraldique.
Le but du jeu (12 pages) introduit les notions de renommée et de chevallerie.
Les mécanismes du jeu (11 pages) contient l'essentiel des règles et des résolutions des actions par les dés.
Les traits de personnalité et les passions (11 pages)
Les compétences (7 pages)
Le combat (19 pages) décrit les batailles, tournois et scènes de pillage.
Le monde des chevaliers (7 pages) décrit l'équipement, les coûts, les animaux et aussi quelques monstres.
L'importance de la famille du chevalier et la façon de la gérer conclut l'ouvrage (7 pages).

Cette fiche a été rédigée entre le 8 mai 2000 et le 8 mai 2009.  Dernière mise à jour le 1 mai 2014.

Critiques

Munin  

Je me rappelle de ce moment quand, adolescent féru de romans de chevalerie et rôliste débutant, j'ai posé mes mains sur cette boîte. Mon visage couvert d'acné juvénile était rouge d'excitation, et je ne pouvais empêcher mes jambes, maigres comme des baguettes, de trembler. Je déchirai l'emballage, et commençai ma lecture. Las. Le jeu pour lequel je venais de débourser mon précieux argent de poche faillit bien me détourner à jamais de la Sainte Voie du Jeu de Rôle. Quelle catastrophe ! Le jeu original avait été massacré par la traduction et l'édition française. Le résultat était un salmigondis ingérable de bouts de règles, de background incomplet, d'une laideur incomparable. C'était d'autant plus surprenant qu'un grand éditeur en était l'auteur, et qu'une incursion réussie de Gallimard dans les Terres Etranges de l'Imaginaire Rôliste aurait pu changer la face du monde que nous connaissons. Sans devenir un loisir de masse, une adaptation réussie en jeu de rôle du Roi Arthur, diffusée à grande échelle, aurait peut-être permis d'initier beaucoup de monde. Mais au final, on a un ratage complet, un contre-exemple à ne pas imiter...

JiCeheR  

Pendragon est un jeu à part. Dans ce coffret on ne retiendra pas le livret des règles, trop sommaire. Mais c'est le livret de création du personnage qui restera gravé dans les annales du jeu de rôle. En effet je connais que peu de jeux où la création de personnage prend autant de temps et procure une telle sensation excitante de plaisir à l'idée de jouer ledit personnage. Ici la finesse des choix est n'est égalée que par Nephilim peut-être, c'est pour dire !

Sinon le jeu en lui-même reste assez médiocre et le background proposé est pour ainsi dire assez faible. A noter que la boîte renferme une carte des provinces d'angleterre superbe et très utile en temps de jeu.

Fab  

Second jeu de rôle acquis, après l'Appel de Cthulhu, et sale goût dans la bouche... La légende du jeu de rôle parlait d'un jeu fantastique en VO, révolutionnaire quant à sa façon de traiter les sentiments et l'art de la guerre... et puis, c'était quand même Greg Stafford qui était aux baguettes !

Gasp ! Plusieurs lectures croisées des livres de la boîte ne réussirent pas à me faire comprendre toutes les subtilités de la bête : je sentais bien que ça devait être chouette, mais non, décidément non, ça ne l'était pas. La faute à une traduction incohérente (si je me souviens bien, je n'ai jamais réussi à savoir si "lance" était équivalente à "épieu", les deux termes étant employés indifféremment en permanence), à une organisation déplorable des livrets, et à un backround réduit à peau de chagrin. Et je ne parle même pas des illustrations... Regardez la couverture de la boîte, et vous comprendrez (Arthur-le-nain-dans-le-marigot).

Bref, un sombre ratage, pour des raisons qui m'échappent encore (Gallimard avait les moyens de faire quelque chose de bien !). Seul point positif : la boîte tout-en-un, avec livrets, carte, écran, feuilles de PJ, et même stylos. C'est la raison pour laquelle je ne mets pas la note de "1"... en plus du fait que cette édition n'a pas réussi à me dégoûter du JdR !

Je n'ai pu que remercier infiniment Oriflam quelques années plus tard d'avoir enfin rendu hommage à ce monument du JdR et à ses auteurs. Car ne vous méprenez pas : ce jeu est absolu !

Mac Lane  

Je serai moins sévère que mes camarades ci-dessus, ayant une tendresse toute particulière pour cette édition de Pendragon, puisque c'est avec elle que j'ai découvert le jeu. Certes, elle était perfectible et ce n'est que bien plus tard, avec l'édition Oriflam, que j'ai vraiment compris le génie créatif de Greg Stafford.

Néanmoins, du haut de mes 13 ans, alors que nous ne jouions qu'à Donjons & Dragons ou à l'Oeil Noir dans le club du collège, ce n'est pas sans une certaine excitation que j'ai découvert ce jeu différent, qui permettait de jouer dans l'univers des Dames du Lac de Marion Zimmer Bradley, ma seule référence arthurienne à l'époque.

Le système de jeu était simple et abordait des notions qui n'existaient pas dans nos autres jeux : les passions, la personnalité, la gloire. Rien qu'à la lecture, on sentait un souffle épique se dégager. Ici point de voleur ou de mage, point d'elfe ou de nain, mais des chevaliers aux cultures et croyances différentes, des chevaliers guidés par leurs idéaux.

L'univers de jeu, quant à lui, était peu décrit. Néanmoins, il n'était pas difficile de se l'imaginer et de s'inspirer des divers ouvrages composant la fresque arthurienne. La carte de la Bretagne, les blasons colorés, les noms des grands seigneurs étaient déjà une véritable invitation à ce voyage au coeur de la Légende.

La boîte était complète : un livret des joueurs, un livret du meneur, un écran (à l'illustration magnifique), des dés, un stylo, des feuilles de personnages, une carte de Bretagne. Le tout pour un prix très raisonnable. Le scénario d'introduction n'était pas génial, mais il a suffit à nous faire passer une excellente après-midi à chasser la Bête de Quête.

Il m'a fallut attendre mes 15 ans pour avoir ma propre boîte de Pendragon, mais depuis je ne m'en suis jamais séparé et c'est avec bonheur que j'ai accueilli toutes les éditions suivantes.

Alors oui, quand on compare cette première boîte éditée par Gallimard aux éditions postérieures, il est possible de se montrer quelque peu critique, mais si on la confronte avec ce qui existait en France à l'époque en terme de JDR, cette boîte était un bijou d'originalité et contenait tout ce qu'il fallait pour commencer.

Critique écrite en janvier 2019.

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