Recueil du Meneur (Le)

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Références

  • Gamme : Dernier Bastion (Le)
  • Version : première édition
  • Type d'ouvrage : Supplément de règles et de contexte
  • Editeur : Ageektion
  • Langue : français
  • Date de publication : juillet 2014
  • EAN/ISBN : 978-2-9548298-1-4
  • Support : Papier
  • Disponibilité : Paru

Contributeurs

Contenu de l'ouvrage

Matériel

Livre à couverture rigide de 200 pages couleur.

Description

Cet ouvrage est majoritairement destiné, en dépit de son titre, aux joueurs comme au meneur. Seuls les trois derniers chapitres sont interdits aux premiers. Après une page de crédits et deux de table des matières, un avant-propos d'une page débute le texte à proprement parler. L'auteur y raconte la genèse du jeu, puis le contenu de l'ouvrage y est résumé, chapitre par chapitre.

Le premier chapitre, Les bases du jeu (14 pages), traite de la résolution des actions, y compris des actions de combat. Il se termine avec la résolution des combats de masse. Il est suivi par un chapitre de six pages, traitant des Règles avancées. Il comporte également des règles optionnelles sur l'état de santé, l'usure du matériel ou la gestion de la peur.

Le chapitre trois, L'évolution d'un Brave, fait également six pages. Il traite du système d'expérience, y compris de la manière de faire progresser les créatures appartenant aux héros, en particulier celles du Dompteur. Il est suivi du chapitre quatre, Le Guide du Brave (40 pages), divisé en trois parties, dont la première détaille les us et coutumes des six grands peuples. Ensuite le matériel est à l'honneur, en particulier les armes, ainsi que la monnaie. La troisième et dernière partie, Biens et services, traite en particulier des matériaux spéciaux disponibles dans le monde, comme le Cœur-Acier, le Bois-de-Songe ou la fibre éthérée.

Le chapitre suivant, Les Artisanats, fait 42 pages et présente les 12 artisanats possibles, qui vont de l'armurerie à la cuisine en passant par la bio-ingénierie et les tatouages. Les règles pour gérer la fabrication d'objet et la question des niveaux de qualité sont également là. Le chapitre six, l'Encyclopédie folosienne (22 pages), se divise en deux. Le guide géographique traite des six grandes régions du continent et de l'outre-mer. Il est suivi du guide biologique qui traite des poisons ainsi que des plantes utilisables en décoction. Le chapitre se termine par un calendrier.

Le plus long chapitre est le septième, intitulé Bestiaire et figures éminentes (52 pages). Il commence bien entendu par l'ennemi du Dernier Bastion : les Draerims. Ceux-ci sont divisés en sept draerims majeurs et quatre mineurs. Les majeurs vont du coconneur au soldat en passant par le lanceur et le gobeur, alors que les mineurs sont ouvriers, parasites ou récolteurs. Puis les créatures ordinaires sont présentées, organisées sur une base géographique, en concluant par des créatures légendaires et mythiques. Ensuite cinq peuples mineurs sont décrits rapidement, suivi par la présentation de six figures éminentes, des personnages importants pour le monde, un pour chacun des six peuples majeurs.

Enfin, le huitième et dernier chapitre, L'Art du Meneur (13 pages), propose quelques conseils, des thèmes et des amorces de scénario. Il se conclut par un scénario d'introduction de 8 pages intitulé Première rencontre. Celui-ci vise des personnages fraîchement créés qui arrivent pour la première fois au Bastion et en découvrent les intrigues autant que les dangers.

Cette fiche a été rédigée le 4 juillet 2014.  Dernière mise à jour le 2 mars 2021.

Critiques

Sykes  

Dans un premier temps je vais parler de la forme et dans un deuxième temps du fond :

  • C'est un solide bouquin de 200 pages, toutes en couleurs, couverture dure, format A4 et dos carré-collé-cousu : autant dire que pour moi, là, ça commence super bien ! En feuilletant globalement l'ouvrage, il est un peu moins abondamment illustré que le Manuel des Braves ; encore ici des dessins d'une qualité allant de moyenne à excellente. La police d'écriture utilisée est toujours lisible et colorée en fonction des paragraphes. Le sentiment global est que cet ouvrage est plus rempli que le premier : d'un autre côté, c'est Le Recueil du Meneur ! La carte du monde de Folosia se retrouve encore à l'intérieur de la couverture, au début et à la fin.
  •  En lisant l'ouvrage,on atteint enfin le cœur du système de jeu, qui se révèle classique mais pas trop, simple mais détaillé par des règles avancées, voire même des règles optionnelles. Un système de combat de masse bien développé est aussi expliqué, et il est aussi fait mention des moyens d'évolution de son Brave. La culture de chaque Peuple est détaillée avec soin, et l'équipement fait enfin son apparition. Armes, armures, boucliers, matériels, biens et services sont disponibles et très bien illustrés. Puis vient la description de 12 artisanats, allant de la forge à l'enchantement, en passant par les pièges et la cuisine. Suite à un guide géographique et même biologique du monde, vient un bestiaire avec Draërims, créatures, Peuples Mineurs, figures éminentes et groupuscules du monde de Folosia. L'ouvrage se finit par des conseils judicieux au futur meneur et un scénario d'introduction.

En conclusion, cet ouvrage remplit la panse, car il contient tout ce qui manquait dans le Manuel des Braves. La lecture est plus ardue car il y a beaucoup plus de règles, mais aussi beaucoup plus de fautes, surtout d'orthographe et de syntaxe. On se retrouve alors avec un jdr maintenant complet, avec le monde et les règles, même s'il manque à mon avis des règles pour la création de PNJ. Globalement, j'ai aussi beaucoup apprécié l'originalité et les illustrations de cet ouvrage, mais moins le manque de relecture, d'où la note un peu moins élevée.

Critique écrite en mai 2017.

sk8bcn  

Cet ouvrage est la deuxième partie du livre de base du Dernier Bastion. Il propose les règles, du background et un bestiaire.

Au niveau des règles, le nombre de pages est beaucoup plus light que ce à quoi je m'attendais (une vingtaine environ). Non pas que ce soit un système léger, mais on ne s'attarde que sur quelques aspects (combat, résolution des actions, combat de masse...) et aucun à côté typique de règles “simulationnistes” (pas de dégâts de chute, de feu, pas de périls, même pas de guidelines sur les XPs, etc.).

On lance :

2d10 (avec des dés “explosifs”)

+ bonus de caractéristique 1

+ bonus de caractéristique 2

+ bonus de compétence

contre un seuil ou un jet adverse, avec calcul de marge de réussite.

Le formule rappelle les grands classiques du jeu de rôle : on gagne de l'expérience pour progresser en niveau et donc augmenter ses points de vie et acquérir de nouvelles techniques (une pincée de DnD), mais on coche aussi des cases pour faire progresser ses compétences en fonction du résultat de ses jets (un zeste de BRP).

La séquence de combat se constitue d'un jet d'initiative, d'un jet d'attaque vs jet de défense et d'un jet de dégâts. En somme, c'est assez classique et tout-à-fait acceptable mais pas novateur.

Quelques points me déplaisent :

les tests typiques se font sur 2d10+bonus mais le jet de caractéristique se fait sous 1d100 – je préfère quand un système propose une méthode de résolution unique.

le jet de dégâts n'apporte rien parce qu'il n'est vraiment pas volatile. Par exemple, un monstre pourra infliger 2d8+50 de dégâts, qui seront augmentés en fonction de paliers de réussites de jets d'attaques. Si une attaque fait en moyenne 59 pts de dégâts, ralentir le rythme par un jet de dé pour faire varier le score de 3 ou 4 pts de plus ou de moins en moyenne, ça n'apporte rien.

Mais au-delà de ces quelques points, je pense qu'on peut tout-à-fait s'amuser avec ce système notamment grâce aux combinaisons de races/classes du “Manuel des Braves” et des techniques proposées. Donc pourquoi pas.

Malheureusement, le jeu se loupe complètement à cause de la partie Background. Il n’y en a que très très peu, moins de 40 pages sur les deux livres je dirais. Et qui, en plus, n’abordent pas l’essentiel. Le jeu vous propose de vivre dans une forteresse située au centre d’un volcan éteint et de faire partie des derniers défenseurs qui protègent le point d’arrivée central d’une race de monstres insectes qui surgissent des profondeurs. Eh bien, on n’aborde pratiquement pas ce Bastion, ni ne décrit le monde souterrain, ni n’explique d’où proviennent ces créatures et pourquoi elles attaquent. Non, au final, on nous décrit un peu le reste du continent et c’est tout.

Quand à côté de ça on me donne plus de pages (un quinzaine) pour faire du crafting, ça m’agace.

Pourtant, je ne crois pas que ce soit faute d’idées. L’auteur évoque souvent ce qu’il va développer dans la gamme. A mon avis, il s’était gardé le background (notamment le Dernier Bastion et le monde souterrain) pour un futur supplément, qui n’existe pas donc. Je pense que lorsqu’on est une petite structure ou un auteur indépendant, il faut considérer l’hypothèse que son aventure éditoriale ne marche pas comme prévu et penser chaque ouvrage comme s’il pouvait être le dernier de la gamme.

De toutes façons, je pense que ce livre a été produit dans la douleur. La page Ulule indique un projet à 78 souscripteurs pour 6 587€. Je ne suis pas sûr que la maison d’édition soit rentrée dans ses frais. Même le projet a du être éprouvant, parce que cet ouvrage est bourré de fautes au contraire du premier. Ici, on a plein de confusions entre « é » et « er » voire même l’emploi de mauvais mots parfois : Par exemple, l’attaque des Draerim est « éminente » dans le scénario, au lieu d’être « imminente ».

A ce stade de la lecture, je partais sur un 1/5. Mais je me suis ravisé et j’ai remonté ma note à cause du Bestiaire. Les ennemis du jeu ont l’étoffe pour rendre cette lutte désespérée épique. Il y a vraiment quelque chose.

Ce quelque chose, l’auteur n’aura donc pas développé dans ce livre, par espoir de produire une gamme "Le Dernier Bastion". Il en résulte une proposition de jeu non développée, voire embryonnaire. Et comme le système de règles est classique et n’apporte rien de novateur, eh bien je ne vois pas vraiment quel intérêt reste au Dernier Bastion. Dommage, l’auteur en avait peut être sous la semelle, mais nous n’en verrons rien.

Critique écrite en mars 2023.

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Mots des auteurs

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