Les agents du Grog traquent partout les dernières nouvelles de la galaxie jeu de rôles. Voici les extraits exclusifs de leurs rapports et compte-rendus.
22 novembre 2014 - Concours Broken World : résultatsFin 2013 avait lieu un concours de création littéraire organisé par Oh My Game. L'objectif de chaque participant était la description d'une créature inédite qui devait s'insérer dans le monde de Broken World, selon un règlement résumé sur cette page. Le jury, composé d'auteurs du jeu, de membres de Casus Belli et de membres du Grog, devait déterminer les dix premières places du concours, mais les 2e et 3e places devaient être départagées par le public. En pratique, deux petites difficultés sont venues compliquer un peu les choses. D'abord, certains membres du jury, débordés par leur travail rôlistique, ont mis une dizaine de mois pour rendre leur copie. Qui a dit que le JdR était mourant ? Drôlement actif pour un macchabée avec un agenda si bien occupé... Ensuite, si le recueil des membres du jury a permis de trouver le vainqueur, cela a été plus difficile pour les 2e et 3e places. En effet, suite au premier, il y avait trois ex-æquo ! En fin de compte, les visiteurs du Grog ont pu voter pour les 2e, 3e et 4e places entre le 27 octobre et le 10 novembre 2014. Les résultats, détaillés sur la page du vote du public, sont les suivants :
Tous seront contactés avant la fin de l'année pour la remise de leurs prix. Enfin, voici la description de la créature qui a valu à son auteur la médaille d'or du concours : Le DiltarDurant l’Âge Sombre, nombre étaient les aspirants aux académies de l’Empire magocratique de Sorgal, mais rares étaient les élus. Certains prétendants, pourtant, se classaient dans une autre catégorie. Leur affinité aux pouvoirs profanes était indéniable, mais il devenait évident qu’une seule vie ne leur suffirait pas pour obtenir la maîtrise nécessaire au lancement d’un seul sortilège de qualité. Ces personnes furent nommées Diltar. Les puissants mages Sorgaliens ne pouvaient les rejeter totalement, et ils leur réservèrent une destinée bien plus funeste. Les diltars firent l’objet de nombreux rituels expérimentaux, autant magiques qu’alchimiques. Le but recherché était de canaliser leurs pouvoirs latents afin d’en faire profiter les mages compétents. Ces tests furent douloureux et peu survécurent lors de la première année d’essais, mais l’assiduité des mages finit par porter ses fruits. Couverts de sceaux de protection qui les meurtrissaient et les défiguraient, les diltars étaient à présent capables de recevoir les pouvoirs des mages et de les stocker en eux, afin que ces derniers les utilisent quand bon leur semblait. Cette modification faisait des diltars des êtres contre-nature, à la peau blanche, laiteuse et translucide, laissant apparaître des veines chargées d’énergie magique bleutée. La douleur constante qu’ils subissaient déformait leur visage mutilé. Leur espérance de vie ne dépassait pas quelques années. C’est pourquoi l’Empire conclut que le temps et le coût nécessaire à la création de tels êtres étaient trop importants en comparaison du profit obtenu. Les expérimentations s’arrêtèrent donc là... ... Mais pas au sein d’une cabale de mages bien décidés à réussir là où leurs pairs avaient échoué. Ils poursuivirent ces rituels obscurs, sous le couvert du plus grand secret. Ils furent réalisés sur de plus en plus d’individus, qu’ils aient une affinité profane ou non. Ces expériences étaient dissimulées. Il était donc plus difficile pour la cabale d’accorder une sécurité conséquente et officielle sur leurs sites. De nombreux suppliciés s’évadèrent, gagnant l’abri de ruines ou de cavernes, pour échapper aux traques permanentes des mages. Regroupés en petits groupes, les diltars ne pouvaient en aucun cas regagner la civilisation et ne le souhaitaient pas. Cette dernière représentait, pour eux, les tortures physiques et magiques responsables de leur état. Contraints de vivre à l’état sauvage, se nourrissant comme ils pouvaient, les diltars devinrent de plus en plus bestiaux, oubliant leurs origines au fil des générations. Leur morphologie déjà meurtrie s’est altérée d’âge en âge, s’accordant à leur nouveau milieu naturel. Bien qu’humanoïdes, les diltars ont le corps anguleux et légèrement bossu, et dépassent rarement un mètre soixante. Ils possèdent un buste massif mais ils sont voutés et se déplacent plus volontiers à quatre pattes. Leur peau rugueuse est épaisse, mais pourtant d’un blanc presque transparent qui laisse apparaître leurs veines violacées, prenant une teinte bleu vif au cours de leur maturité. Leurs jambes, souvent pliées, sont courtes mais puissantes, contrastant avec leurs bras musclés qui eux sont allongés et se terminent par de grandes mains griffues. Acclimatés à la vie sauvage, les diltars sont pourvus de crocs qui luisent eux aussi d’un bleu vif. Ces crocs sont une évolution de leur héritage, tout comme leurs yeux noirs, cernés et sans pupille, capable de discerner les émanations magiques. Principalement carnivores, leur morsure permettrait pourtant de les nourrir des pouvoirs profanes de leurs victimes, met qu’ils affectionnent particulièrement, et bien au-delà de toute viande qu’ils ingurgitent crue. Lorsqu’un diltar goûte pour la première fois à ce pouvoir, il ne cesse alors de rechercher à nouveau cette saveur, et ce de manière obsessionnelle. Il n’est donc pas rare de voir un groupe de diltars attaquer voyageurs et caravanes ayant la mauvaise fortune de passer non loin de leur repaire, surtout si l’un des membres se trouve être un utilisateur de magie. Un diltar ne développe aucune pilosité. Il tire sa résistance aux intempéries de son épaisse peau si dérangeante pour l’ensemble des races civilisées. Seules quelques touffes de cheveux poussent sur le crâne d’une poignée d’entre eux. Les sceaux de protection magique apposés par les mages sorgaliens, bien qu’atténués, se sont inscrits dans leur code génétique. Ces créatures possèdent donc une extraordinaire résistance à la magie qui évolue en puissance avec l’âge, mais également s’ils ont la chance de se nourrir d’utilisateurs de magie. Rares sont les diltars qui dépassent trente années de vie, mais passé vingt, leur capacité à résister aux sorts profanes est si intense qu’elle se diffuse autour d’eux. Certains explorateurs ayant visité des royaumes lointains affirment avoir rencontré des seigneurs et nobles peu scrupuleux ayant capturés des diltars. Les créatures ainsi asservies, ayant atteint l’âge adulte, suivaient leurs maîtres, muselés et enchaînés tels des chiens, leur accordant leur résistance aux pouvoirs profanes. D’autres récits narrent des meutes entières de diltars lâchés par leur maître sur une tour de magicien, ce dernier étant peu enclin à accepter la souveraineté d’un seigneur local. Les diltars sont brutaux, sauvages et agressifs. Leur vie est avant tout basée sur leur instinct. Un groupe peut compter une vingtaine de membres, dirigés par un mâle alpha, souvent le plus âgé et donc le plus puissant. Lui seul peut s’accoupler. De jeunes membres quittent parfois la communauté afin de s’aguerrir, avant de revenir une fois prêts à défier l’autorité du chef. Capturé assez jeune, un diltar peut, au prix d’un très long travail, être dressé et accepter la supériorité d’un maître. Mais il ne sera jamais totalement apprivoisé, à l’instar d’une créature sauvage. Un diltar n’est pas dénué d’intelligence même si celle-ci est fortement sous-développée, et en aucun cas il n’acceptera d’être asservi par un individu manipulant de l’énergie magique. |