Hebdo du lundi 12 novembre 2012

La semaine passée n'aura pas été trop mauvaise, se dit El Presidente en sirotant un verre. Comme prévu, Obama avait été réélu à la tête des États-Unis grâce à un coup de pouce de sa part. Il saurait le lui rappeler au moment opportun, comme pour d'autres chefs de gouvernement. Certes, il en était certains pour qui les mots "jeu de rôle" ne faisaient toujours pas partie de leur vocabulaire, et il avait encore du travail sur les bras. Mais globalement, les rôlistes de Terre pouvaient voir la vie en rose, il saurait faire plus que défendre leurs intérêts...

Intérêts qui étaient aussi les siens. Le temps approchait où le Grog aurait à choisir à nouveau un grand Timonier, et il entendait bien rester à sa place. Bien sûr, les postulants ne se bousculaient pas : les responsabilités étaient terribles, les conditions draconiennes sur la passerelle (foutue chaîne mithril-adamantium... quand est-ce qu'il allait enfin revoir les toilettes ?), tous les coups étaient permis - des disparitions inexpliquées avaient déjà eu lieu par le passé. Mais d'un autre côté, ce sentiment de pouvoir quasi-total, divin même... Oui, rien de sûr, il pouvait y avoir d'autres prétendants.

D'où l'intérêt de passer en revue ses atouts et de s'assurer qu'ils seraient suffisants. Comme le montraient les actualités de la semaine passée, les projets abondaient, ce qui ne pouvait que rejaillir favorablement sur lui. Une nouvelle gamme avait été engrangée, Tales from the Wood, ce qui rendait le seuil le 1000 gammes décrites bientôt presque palpable - cela ferait bien dans son bilan. Côté nouvelles fiches, seules quatre d'entre elles avaient trouvé le chemin de la soute, pour la gamme précitée et Marvel Heroic Roleplaying. Bah, le seuil des 10 000 fiches avait déjà été franchi pour les 12 ans du Grog.

Néanmoins, il ne fallait pas s'endormir sur ses lauriers. Malgré ou à cause de ces bons résultats, le rythme semblait ralentir de plus en plus : la baisse d'activité était notable, on entendait moins de bruits dans les coursives, les rameurs ne se faisaient plus guère d'ampoules et ne râlaient presque plus, laissant toujours un peu aux mêmes le soin de trimer le plus. Comment redynamiser un peu tout cela ? Fallait-il octroyer des rations de plus, au risque de se mettre à dos le trésorier ? Ou ressortir le fouet du Bosco pour accélérer la cadence, au grand dam des officiers qui ne savaient pas bien le manier ?

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